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Episode 3: Méditer quand tu es blessé(e) et même si tu ne tiens pas en place : Pourquoi et comment?

Bonjour et bienvenue dans l'épisode 3 du podcast « Ta blessure, ta chance ». Dans cet épisode, nous allons parler de méditation durant une blessure sportive, même si (surtout si !) on ne tient pas en place.

Comment méditer sans lourdeur ? Pourquoi une blessure sportive est une période idéale pour introduire la méditation dans son quotidien ? Quels sont les les bienfaits de la méditation pendant une blessure sportive ? Pourquoi je suis sûre que tu conserveras cette pratique même une fois guéri(e) ? Quelless astuces peuvent te permettre de rester régulier dans cette pratique?
N’hésite pas à partager cet épisode sur les réseaux sociaux si tu penses qu’il peut être utile à certains sportifs, sans oublier de me tagger @anyes_yoga pour que je puisse te remercier !

Commençons aujourd’hui par une réalité que je rencontre souvent : des sportifs qui me disent qu’ils sont incapables de méditer car ils sont incapables de tenir en place…
Peut-être te sens-tu concernés ?
Pour commencer, si je peux me poser pour méditer, je suis persuadée que tous le monde peut y parvenir ! Je fais partie de ces personnes pour qui « ne rien faire » est compliqué… Mon cerveau, de base, a tendance à faire sa vie et penser même quand ce n’est pas du tout le moment et une journée réussie pour moi est forcément une journée où j’ai bougé… Bref, tu vois le tableau! Et pourtant, je réussis à méditer… (Et là, je dis une grosse bêtise mais nous y reviendrons très rapidement...)

Passons au premier point que je souhaite aborder pour que nous soyons bien au clair... : Qu’est-ce que la méditation ?
Et d’ailleurs, nous allons commencer par ce que ce n’est pas !
Je vous disais qu’en affirmant « réussir » à méditer, je racontais des carabistouilles… Quand on médite, il n’y a rien à réussir ! La première chose pour méditer c’est justement d’enlever toute pression. Il ne s'agit pas d'arriver à méditer mais d'arriver à prendre quelques minutes pour le faire, c'est différent! Savoir méditer est donc un mythe!
Un autre mythe tenace est que méditer c’est faire le vide, ne penser à rien. Non mais qui peut faire ça ??? C’est même pire que ça ! Plus je vais te demander de ne penser à rien, moins tu feras le calme dans ton mental… Le cerveau est fait de telle manière que si je te dis de visualiser un hippopotame violet, tu vas pouvoir te concentrer là-dessus et le voir, peut-être même précisément… Mais si je te dis de ne penser à rien, c’est mort… donc non, tu vas probablement continuer à générer des pensées en méditant est c'est OK! Et surtout, comme dans toute pratique de yoga, le jugement n’a pas sa place!

Du coup méditer qu’est-ce que c’est ?
Il existe plusieurs moyens de méditer. La plus connue et accessible est peut-être la méditation de pleine conscience qui correspond à une attention au présent, à soi et autour de soi, « ici et maintenant ».
Certaines méditations vont proposer de porter l’attention sur la respiration, au niveau du nez, ou du ventre, sur le point entre les sourcils,…
On peut également ajouter une visualisation à la séance de méditation, comme dans la méditation des 7 chakras.
Il est aussi possible d'inviter dans la méditation des émotions positives.
Côté posture, on médite en général assis (ou pourquoi pas allongé, à condition de ne pas s’endormir) mais il existe aussi de la méditation active qui se fait en mouvement.
Bref, à chacun de trouver ce qui lui convient... Et rassure-toi, il n’y a pas de police de la méditation. Ou si quelqu'un te dit être de la police de la méditation, alors méfie-toi! Ce n'est pas la peine de voir cette pratique comme une pratique austère et extrêmement sérieuse. tu peux plutôt l'aborder avec curiosité!
La seule chose que je voudrais préciser est qu’en cas de dépression diagnostiquée, suite à une blessure sportive par exemple, la méditation n’est par contre pas conseillée…

Donc la question n’est pas « Est-ce que j’arrive à méditer » mais "Est-ce que j’arrive à m’accorder 5 minutes, hors du tumulte de ma vie, sans réel objectif"? Ce que je sais en tous cas, c'est que tu mérites ces quelques minutes pour toi... N'oublie pas, tu es un être-vivant du verbe "être", pas un "faire-vivant". Alors oui, l'action est nécessaire mais ce n'est pas la seule chose qui te définis... Et tu verras, en vrai, une fois qu’on a commencé à méditer, la motivation se met plus facilement en place car on en ressent assez rapidement les bienfaits !


Et j’en viens donc à mon deuxième point : Pourquoi se mettre à la méditation est idéal quand on est blessé(e)?
Quand on est blessé(e), il est probable qu’on s’entraine moins et qu’on aie donc un peu plus de temps à soi, même si les séances de kiné peuvent sembler chronophages (mais c’est important de les suivre avec assiduité, c'est un facteur prédictif de la guérison c'est à dire que plus tu seras assidu(e), plus tu guériras vite et bien!). La période de la blessure est ainsi une période idéale pour tester de nouvelles choses, que ce soit le Yin Yoga dont je vous parlais dans l’épisode précédent, l’épisode 2, le Journaling que j’évoquais dans l’épisode 1 et bien sûr la méditation dont on parle dans cet épisode.

Il faut avouer que la période de blessure est une période durant laquelle on peut parfois se sentir un peu vide voire inutile et se fixer un objectif comme « méditer quotidiennement », même s'il ne s'agit pas d'un objectif sportif redonne de la dynamique au quotidien, durant cette période. En se fixant ce simple objectif de méditer quelques minutes par jour, on se remet en posture active. Et oui, c’est nécessaire de lâcher-prise, d’accepter la blessure sportive (on reviendra sur cela dans un prochain épisode) mais non, cela ne veut pas dire rester passif! Au contraire, il est important de mettre en place des actions justes pour notre bien-être présent et futur. C’est donc une bonne période pour prendre l’habitude de méditer et peut-être même mettre en place d’autres bonnes habitudes, à condition de le faire progressivement pour que cela dure sur la longueur ! C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles j’ai choisi le titre de mon podcast : « Ta blessure, ta chance… » de mettre ou remettre en place des bonnes habitudes. Ce n’est d'ailleurs pas la seule chance qu’offre la blessure!
Et puis, en ayant pris le temps de mettre en place cette habitude, on va revenir à l’entrainement avec ce nouvel atout : la méditation apporte au sportif plus de concentration, moins de pression, une capacité à lâcher-prise au bon moment. Ce n'est pas pour rien que la méditation est utilisée par de nombreux sportifs de haut niveau dont le célèbre Novak Djokovic. C’est également le cas de Cristiano Ronaldo, Florent Manaudou et elle est à présent intégrée dans l’entrainement de nombreuses équipes comme celles de la NBA. Mais inutile d'être sportif professionnel ou de haut-niveau pour profiter des bénéfices de la méditation dans son sport et sa vie.


Revenons à présent vers notre troisième point : Quels bénéfices peut m’apporter la méditation pendant la période de la blessure ?
Premièrement, la méditation est reconnue, notamment par la régulation de certaines hormones, pour apaiser le stress. Or, et c’est là où ça devient intéressant, on sait que d’une part, le stress est un facteur néfaste pour la guérison d’une blessure sportive (et c’est également un facteur qui accroit la probabilité d’apparition ou ré-apparition des blessures). Et on sait que d’autre part, il a été démontré que les groupes de méditants ont des télomères plus longs que les groupes de non-méditants. Les télomères sont les extrémités des chromosomes et leur raccourcissement est un signe de vieillissement cellulaire. Il est donc important de lutter contre le stress généré par la blessure. Et en prime ce sera aussi un atout à la reprise, surtout si tu pratiques de manière intensive car le sport intensif est pro-inflammatoire et accentue donc le vieillissement cellulaire. Rassurez-vous, je ne dis pas qu’il ne faut pas faire de sport mais qu’en tant que sportif, surtout si on pratique intensivement, il faut encore plus mettre tous les atouts de côté pour diminuer le stress. Mais je m’égare… j’en reviens à mes moutons… enfin, à ma méditation !

Deuxième chose importante: la méditation est un moyen privilégié d’écoute du corps. Elle est intéressante en particulier dans la gestion de la douleur et le recul par rapport à celle-ci. De plus, Un proverbe tibétain dit que « Si tu écoutes ton corps lorsqu'il chuchote, tu n'auras pas à l'entendre crier» . Profite du temps de ta blessure pour apprendre à écouter ton corps chuchoter et ne plus avoir, jamais, à l’entendre crier. Alors, je ne vais pas te vendre du rêve, c’est un processus long avec des hauts et des bas… Mais en apprenant à écouter son corps, on arrive davantage à éviter de rentrer dans la zone où on met le corps en danger, par manque de récupération par exemple ou par un entrainement inapproprié.

Autre point fort : la méditation aide à la gestion des émotions. Elle permet en particulier de prendre du recul. On arrête de zoomer sur ses problèmes, de ressasser, de tourner en boucle. Ceci peut être mis en relation avec les effets physiologiques de la méditation sur le cerveau, en particulier l'activation de certaines zones du cerveau. Je te suggère ici, en complément et dans cette optique de prise de recul, de ne pas hésiter à déverser par écrit tes ressentis, quitte à jeter voire bruler ce que tu viens d’écrire!

Enfin, la méditation, c’est un peu comme une douche du mental : on fait décanter les pensées pour y voir plus clair et c’est le dernier point sur lequel je voudrais insister dans cette partie sur les bienfaits de la méditation : En éclaircissant le mental, tu vas peu à peu arriver à préciser ce que tu souhaites vraiment, tes désirs, ton « pourquoi ». Pourquoi je fais du sport ? Est-ce que ma pratique est alignée à mes réels désirs ? Quels objectifs mettre en place pour réaliser cette vision ? C’est à travail qui prend bien sûr du temps et qui mérite d’être régulièrement réajusté mais la période de la blessure peut être un moment propice pour commencer ce travail d’introspection. Pour évaluer ce qui est essentiel pour toi, dans le sport (et pourquoi pas en dehors?). En sachant ce qui est essentiel, on chemine beaucoup plus léger, un peu comme si on avait retrouvé sa boussole. Cela mériterait un épisode entier mais je m'arrête ici.

Et c’est le moment de passer au dernier point que je voulais aborder: Quelques astuces pour faciliter la mise en place de méditation régulière dans ton quotidien.
Ma première suggestion est d’en faire un rituel/ une routine. Pour cela je te conseille de l’associer à une habitude pré-existante. Prend quelques minutes, idéalement le matin ou le soir pour bien ouvrir la journée ou pour la clôturer en conscience. Je ne vais pas approfondir davantage car la notion même de routine mérite également un épisode entier. (C'est le début du podcast et j'ai tout un tas d'idée que j'ai envie de traiter. Je dois être patiente, je ne suis hélas pas un poulpe à huit bras et puis il faut apprendre à savourer le processus plutôt que de se fixer sur la ligne d'arrivée!...).
Mon conseil n°2 est de commencer avec des méditations pas trop longues. Exactement comme dans un entrainement sportif: on commence petit et on augmente progressivement (c'est d'ailleurs particulièrement important pour un retour de blessure...) Donc, pas la peine de méditer 30 minutes pour commencer. Mieux vaut commencer par méditer 5 minutes tous les jours que 30 minutes 2 jours et puis laisser tomber…
Mon conseil n°3 est de commencer accompagné(e). Pour ceux qui utilisent mon « Kit de Survie pour sportif blessé», on y trouve différentes méditations. Il existe également des applications dédiées, très riches. Alors à tes écouteurs!
Mon conseil n°4 est de ne rien attendre mais de noter ce qu’il se passe, avec curiosité. Tu peux faire cela de manière informelle (juste te demander comment tu te sens avant, après) ou alors sous forme écrite pour pouvoir suivre ton évolution.
Dernière suggestion : Essayer au moins une semaine ! N’abandonne pas au 2ème jour mais laisse la chance à la méditation de transformer ton expérience de la période de la blessure.


Je terminerai par une citation de Saint Francois de Sales qui mérite d’être écoutée plutôt 2 fois qu’une : « Une demi-heure de méditation est essentielle sauf quand on est très occupé. Alors une heure est nécessaire. » Tu n’es pas obligé(e) de méditer 1h bien sûr, c’est compliqué pour la plupart des gens (moi y compris!) mais lorsque tu sens que le rythme s’accélère, que tu es submergé(e), que ton mental a du mal à se poser, un peu comme une étendue d’eau qui se troublerait ou un petit singe qui sauterait de branche en branche, alors c’est un indice que la méditation est prioritaire !


Avant de résumer les points clés de l’épisode, je prends quelques secondes pour vous inviter à vous abonner à ce podcast et peut-être même laisser un avis et une note. Cela permettra au podcast de se faire connaitre et cela me fera vraiment plaisir ! Donc un grand merci d’avance pour ces quelques secondes de votre temps qui, je le sais, est précieux.
En résumé, la méditation est multiforme. La période de la blessure peut être une bonne opportunité pour la mettre en place puisque tu as peut-être plus de temps que d’habitude. De plus cela te donnera une nouvelle dynamique Et il est même probable que tu la conserveras, une fois que tu seras de retour à l’entrainement. Tu auras ajouté une corde à ton arc! Les atouts sont nombreux : diminution du stress et donc optimisation de la guérison et diminution des chances de se re-blesser. Apprendre à écouter son corps pour mieux revenir à l’entrainement, mieux gérer ses émotions et y voir plus clair dans son « pourquoi » sont autant de bienfaits de la méditation qui feront de la période de la blessure une période de renouveau ! Et pour mettre en place cette bonne habitude, n’oublie pas les quelques tips que je viens de te donner.

Je te remercie sincèrement de m’avoir écouté et je te dis à très bientôt ! Plus précisément, je t’attends dans 15 jours pour un nouvel épisode ! Ciao Ciao


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