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Le facteur limitant, le facteur déterminant sur le tapis de Yoga?

  • Photo du rédacteur: Anyes
    Anyes
  • 18 juin
  • 4 min de lecture

Aujourd'hui je vous pose une question: Qui est le Maillon Faible? Enfin non, pas Qui... mais plutôt Quoi. 
Quel est le maillon faible, le facteur limitant?

Et si identifier le facteur limitant était un facteur déterminant dans la pratique du Yoga (et au-delà comme dirait un certain Buzz l'Eclair...)?



Le facteur limitant, le facteur déterminant pour avancer?


 ⚪ Le facteur limitant, c'est quoi?


Dans le mot "limitant" il y a "limite".
Je n'ai pas dit qu'elle était fixée à-tout-jamais-de-manière-permanente-et-impérissable. Mais à un temps t, nous avons tous des facteurs qui nous limitent, sur le tapis ou dans nos projets. Et probablement en particulier UN. C'est lui, le facteur limitant!

Exemplifions...
Mon projet est de faire 12 crêpes à la rillette de Morue (j'insiste, à la rillette de Morue et à rien d'autre). J'ai du lait, des œufs et de la farine pour faire 12 crêpes. J'ai seulement 2 cuillères de rillettes de Morue au fond de mon pot...
Je ne pourrai pas faire 12 crêpes à la rillette de Morue! La rillette de Morue est le facteur limitant.
Rien ne sert de commencer par passer 2h à faire mes 12 crêpes si je n'ai que 2 cuillères de rillettes de Morue. Je dois d'abord être sûre que je peux aller acheter un nouveau pot de rillettes de Morue.
Laissons de côté notre histoire de rillettes et passons sur le tapis!


Faire du facteur limitant un levier de progression sur le tapis


Chaque posture demande différentes capacités, physiques mais aussi mentales.
Pour chaque posture, il est souvent possible de trouver notre capacité limitante, le facteur limitant notre réalisation de la posture.

Exemplifions à nouveau: Eka pada Koudinyasana II (presque plus difficile de prononcer le nom que de faire la posture!).
Pour ceux pour qui je parle sanskrit, voilà à quoi ressemble notre affaire...

Posture de Yoga
La chèvre n'est qu'optionnelle!
 
Sans rentrer dans un workshop de 3h, voici 6 capacités dont j'ai besoin pour effectuer cette posture: 1- une ouverture de hanches plutôt bonne, 2- de la souplesse à l'arrière/intérieure de la jambe avant, 3- un peu de force dans les bras (pour garder les coudes serrés et ne pas m'écraser au sol comme une crêpe... à la rillette de morue bien sûr), 4- pas mal de confiance (comme dans tous les équilibre sur les mains dans lesquels on déplace le poids vers l'avant 😱), 5- un sens de l'équilibre un peu développé, 6- de la persévérance et de la régularité.

Si j'ai ces 6 capacités, tous les feux sont au vert pour réaliser cette posture.
Si j'ai seulement 5 de ces 6 capacités, je risque de bloquer.
Les 5 capacités que j'ai auront beau être exceptionnellissimes, il est probable que le facteur limitant, la capacité que je n'ai pas encore, m'empêchera de réaliser la posture.


Cela signifie quoi concrètement?
Que travailler ses points forts, c'est bien et c'est souvent agréable.
Mais que sans travailler nos points faibles, ils resteront le facteur limitant et nous stagnerons dans certains domaines de la pratique. 


Est-ce que cela signifie qu'il ne faut travailler que nos points faibles?
Dans une optique de progression pure, on pourrait imaginer se focaliser sur nos points faibles pour débloquer certaines postures plus facilement. Pour certains objectifs, cela peut-être une alternative intéressante.

Mais dans une optique Yogique et à long terme, je suis très moyennement emballée par ce concept.
En effet, il est important de se placer également dans des situations de réussite et de facilité, au moins de temps en temps. Cela est crucial pour trouver du plaisir dans la pratique, persévérer et donc progresser. 
Il est donc judicieux d'alterner des moments de Sukha (la facilité en yoga) et de Dukkha (la difficulté).

Disclaimer ❌: Quand je parle de difficulté, je ne parle bien sûr pas de douleur, à aucun moment!


Donc comment on fait?
On se fait plaisir en profitant des moments où nos points forts sont en action.
Mais on accueille aussi les moments plus difficiles qui font partie du chemin du Yoga.

Quand le professeur demande de VRAIMENT contracter le quadriceps, on joue le jeu même si ça brule (oh, juste un peu... tant que je ne vois pas de fumée, tout va bien!). Même si on déteste le prof à ce moment là (il semble que les secondes du prof ne soient pas les mêmes que celles des élèves...). Même si on se dit que ça ne doit pas changer grand-chose. (Si si, faites confiance au prof, il sait pourquoi il vous fait travailler une action!).


En résumé, il est important pendant la pratique de s'engager en conscience dans des moments "Sukkha", agréables mais aussi de rester réceptif à "Dukkha", la difficulté parce que c'est dans cet espace que les progrès et les déclics s'effectuent.



Et au-delà du tapis, dans nos projets?


Pour répondre à cette question, je vous conseille un livre que je suis en train de lire: "Votre cerveau n'est pas programmé pour être productif" de Jérémy Coron.
C'est une invitation à identifier le maillon faible dans notre quotidien (le sommeil, la nutrition, notre organisation... notre manque d'assiduité au cours de Yoga 😅) pour retrouver plus d'élan dans nos projets.

Capacité du cerveau


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Yoga Toulon
Merci!
Je vous souhaite une belle semaine ensoleillée!
Prenez soin de vous 🙏
 
 
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